Cette communication est la transcription des notes prises lors du congrès britannique d’Homéopathie de 1997, corrigées par l’enregistrement que j’avais effectué pour plus de sûreté . Ces notes seront complétées par des éléments de Matière Médicale puisés dans les deux ouvrages de Jon Scholten : Homoeopathy and the Elements , et Homoeopathy and Minerals .
Jon Scholten a bien insisté en préambule sur le fait que ce travail est avant tout un travail d’équipe , fait par plusieurs médecins homéopathes , des gynécologues-obstétriciens , et des sages-femmes .
Il a été pratiqué dans le but de trouver des symptômes objectifs indiscutables qui aident à la prescription de remèdes homéopathiques précis. Les symptômes objectifs sont précieux dans notre pratique quotidienne, et ne sont pas toujours faciles à mettre en évidence.
EN INTRODUCTION, Jon Scholten nous a présenté un premier CAS CLINIQUE qui illustrera sa manière de travailler :
Il s’agissait d’un petit garçon de huit ans , amené par sa mère pour un problème de toux récidivante survenue après deux interventions chirurgicales pour phimosis ; son grand père était décédé à la même époque , si bien qu’ il était difficile d’attribuer un élément déclenchant unique à son problème .
A la suite, il avait des difficultés pour s’endormir car il avait peur de ne pas se réveiller le lendemain matin ; pendant longtemps, il avait peur de rester seul, peur de la mort , et avait besoin de la présence de sa mère pour rester au lit . Il disait : “je n’aime pas être né car cela signifie que je devrai mourir un jour ”.
Il rêvait d’être attrapé par quelqu’un dans les toilettes et avait vécu récemment une expérience effrayante : il avait perdu ses parents en faisant du shopping avec eux en ville .
Il n’avait pas d’antécédents marquants, et avait eu une naissance facile , mais les contractions avaient été très rapprochées et douloureuses .
Les signes généraux comportaient surtout un net désir de crêpes et d’oeuf.
Les symptômes sélectionnés furent les suivants :
- la peur de la mort et la recherche de la signification de celle-ci.
- les gouts alimentaires particuliers.
- la sévérité des contractions lors de l’accouchement.
le remède était GRAPHITES, donné en 1000K, il permit de guérir ces angoisses et ce problème de toux récidivante.
Selon Jon Scholten, chaque phase de l’accouchement correspond à un remède homéopathique précis ; je vais vous présenter successivement chaque binôme en expliquant la démarche qui a conduit Scholten et son équipe au choix de chaque remède, et vais développer dans le temps qui m’est imparti les remèdes les moins connus.
1-Stade de début du travail : Lithium.
Les indications : le faux travail et la prématurité.
Raisons du choix de ce remède : Lithium agit sans réfléchir aux conséquences de ses actes, d’où le parallélisme avec les indications de faux travail et de prématurité. (Scholten se place du point de vue du nouveau-né ).
2-Stade des contractions : Graphites.
Les indications : absence ou sévérité des contractions.
Raisons du choix du remède : le problème de Graphites est de trouver des valeurs stables, il aura horreur de tout ce qui peut être instable , en mouvement , comme dans ce stade des contractions.
3- Stade de la présentation : Béryllium.
Les indications : tous les problèmes de mauvaises présentations
Les raisons du choix du remède : Béryllium hésite, ne sait pas comment agir , en l’occurrence comment sortir du ventre de sa mère .
4-Stade de la dilatation du col : Bore. (Borax = Na BO3)
Les indications : tous les problèmes de dilatations, en particulier :
-antécédents de cerclage du col (peur de la chute, typique de ce remède).
-rupture prématurée de la poche des eaux, qui correspond aux sursauts dus aux bruits, autre symptôme clé de ce remède).
5-Stade de l’expulsion : Azote.
Les indications : si l’expulsion est trop rapide, ou s’il existe une dystocie.
Les raisons du choix du remède : Azote ressent le besoin de montrer qui il est, de se montrer, mais il manque encore un peu d’assurance et a encore besoin de son environnement en cas de difficulté (spatules ou forceps).
6-Stade de la première respiration à la naissance : Oxygène.
Indications : tous les problèmes de cyanose à la naissance.
Raisons du choix du remède : symbolisme évident de cet élément.
7-Stade de la section du cordon : Fluor.
Indications : rétention placentaire, circulaire du cordon.
Raison du choix du remède : le thème central du fluor est de devenir une personne indépendante, ils ont tendance à couper le cordon avec toutes les valeurs.
8-Stade du nouveau-né : Néon.
Indications : ictère du nouveau-né, ou bébé trop calme à la naissance.
Raisons du choix de ce remède : Néon ne se sent pas encore prêt pour rentrer en relation avec les autres, il préfèrerait rester encore dans son monde, c’est comme s’il voulait se reposer après tout cet exercice (la naissance) et n’avoir rien à faire. La communication ne leur semble pas encore nécessaire, comme dans le cas de certains nouveaux - nés.
Je n’aborderai pas des remèdes connus comme Graphites, ou les Fluoriques, ou encore Borax, dirai deux mots de deux remèdes, Azote et Oxygène, et insisterai sur les trois remèdes restants : Lithium, Béryllium, et Néon.
Jon Scholten a tiré la matière médicale des remèdes Azote et Oxygène à partir de remèdes proches sur le plan de la composition chimique : les Nitricum et les Ammonium pour l’Azote, et Silicea, Arsenicum Album et Alumina, qui sont tous les trois de purs oxydes, pour Oxygène. Il n’existe pas de pathogénésie homéopathique pour ces deux remèdes, tout au plus peut-on parler de vérifications cliniques par Jon Scholten et son équipe.
J’insisterai sur les trois autres remèdes : Lithium, Béryllium, et Néon.
LITHIUM METALLICUM
Thème: personne naïve avec volonté faible.
Ce sont des enfants qui passent rapidement d’une chose à l’autre, sans réfléchir aux conséquences de leurs actes ; ils ne savent pas qui ils sont, se noient dans des détails et ont peur de tout ce qui est inconnu. Ils n’ont pas de valeurs internes stables et ont besoin d’une protection sûre, d’une autorité (foyer, parents) pour leur dire ce qu’il faut faire. Une causalité que l’on peut retrouver est l’absence ou la faiblesse des parents, les cas de négligence ou d’inceste. Un remède très proche, Lithium Carbonicum, aura un père très changeant, ou dépressif , ou encore aura affaire à plusieurs pères pendant son enfance . Jon Scholten fait de Lithium Met. un remède de psychose maniaco-dépressive.
Signes généraux : obèses, transpirent abondamment, ils sont aggravés par les fruits , le chocolat , les radiations , la chimiothérapie.
Principaux signes d’appel :
Arrêt du développement, hémiopie verticale, affections oculaires congénitales.
Secousses musculaires, épilepsie.
Affections thyroïdiennes, goitre.
Cardiopathies congénitales, anomalies de la tricuspide.
Ulcères gastriques ou duodénaux, diarrhée aggravée par les fruits ou le chocolat.
Hyperactivité des surrénales. Affections rénales, insuffisance rénale.
Acné, psoriasis, prurit, chute des cheveux, cheveux trop fins, séborrhée, herpes.
BERYLLIUM
La toxicité aigüe de Béryllium comporte les signes suivants :
-une rhinopharyngite et une trachéo-bronchite avec brûlure rétro-sternale, dyspnée, toux quinteuse d’abord sèche, puis ramenant une expectoration souvent hémoptoïque.
-une blépharite et une kérato-conjonctivite.
-une dermatose maculaire ou papulo-vésiculaire, des ulcères cutanés indolores d’évolution torpide
la toxicité chronique de Béryllium :
-une pseudo-pneumoconiose, avec une anorexie, un amaigrissement, une toux sèche et une dyspnée s’aggravant rapidement.
-une hépato-splénomégalie, des arthralgies et des adénopathies périphériques sont parfois associées à l’atteinte pulmonaire.
-des cancers du poumon et des ostéosarcomes chez l’animal ; la mortalité par cancers broncho-pulmonaires est élevée chez les ouvriers exposés au béryllium, mais ceux-ci sont en contact simultanément avec d’autres substances cancérigènes.
Eléments de matière Médicale :
Thème : personne faible, hésitante.
Ce sont des personnes faibles et hésitantes ; leur indécision vient de leur peur d’offenser les autres, ils ne peuvent pas mûrir car ils passent trop de temps à se tourmenter à propos de ce que les autres pensent à leur sujet. Ils s’excusent avant d’avoir entendu la moitié de ce qu’on leur a dit et n’arrêtent pas de parler pour éviter d’écouter l’autre. Leur point fort est leur capacité à s’adapter à ce que les autorités (parentales ou autres) décident. En tant que thérapeutes, ils seront maitres dans l’art de s’adapter aux initiatives de l’autre personne. Cette capacité d’adaptation leur donne le droit d’exister.
Ils ont tendance à dire qu’ils sont heureux d’accepter et de coopérer, mais au plus profond d’eux-mêmes, ils sont apathiques ou déprimés. Ils peuvent avoir honte d’eux, se cacher, et paraissent discrets, effacés, ou soumis, modestes. Cet état peut être accompagné par des superstitions, des rituels obsessionnels, comme par exemple de marcher uniquement sur les carreaux blancs d’un carrelage.
L’ENFANT semble faible, passif ; ils rêvent qu’ils sont de nouveau un petit enfant ; ils ont aussi le sentiment de devoir être un gentil petit enfant, sinon ils seraient punis. Ils s’imaginent qu’ils ne sont pas assez attirants, parce que leurs seins ou leur appareil génital n’est pas assez développé. Ils ne se sentent pas très virils ou féminins, ils ont seulement le sentiment d’être un petit enfant. Mais cette faiblesse leur apporte quelque chose, dans la mesure où elle suscite une attitude protectrice chez les autres : ainsi , ils espèrent que quelqu’un les aidera et fera tout le travail pour eux.
Les principaux signes généraux :
De constitution mince, ils sont aggravés par le froid et le temps trop chaud, Ils désirent le soleil, les orages, la tempête, l’air frais, la mer.
Ils ont des désirs d’aigre, de sel, de viande, d’oeufs, de laitue, de bacon, de bière, d’alcool, de drogues.
Ils ont une aversion pour les sucreries, le gingembre.
Ils sont aggravés par le café, les crêpes, le lait.
Les règles sont en retard et aggravent l’état général.
Ils sont aggravés par l’exercice.
Les signes d’appel :
Il aime croiser les chevilles ou les genoux.
Il est penché comme s’il portait un fardeau.
Il existe une sécheresse de la peau et des muqueuses, des adénopathies cervicales, axillaires et inguinales.
La croissance est retardée, le développement arrêté, les seins sont de petites dimensions.
Le nez est bouché, peut saigner.
L’estomac semble vide, le patient vomit après avoir mangé des crêpes ou des beignets.
L’abdomen est douloureux, comme si la nourriture était bloquée, pressant contre le diaphragme.
Les poumons sont touchés (sarcoïdose).
Il peut exister des problèmes de stérilité, d’infections rénales, avec oedèmes, aggravées +++ par les angines.
On note enfin un prurit dans le dos, la région lombaire, les flancs, ou une sensation d’ insectes rampant sur les mollets, sous les genoux.
NEON
C’est un remède dont une pathogénésie a été faite récemment par un Homéopathe Anglais Jeremy Sherr , en double aveugle contre placebo ; ce qui suit est un résumé de ce qu’en a retenu Jon Scholten , complété par des extraits du texte même de l’expérimentation de Jeremy Sherr .
Eléments de Matière Médicale :
Thème : se sent bien, n’éprouve pas le besoin de relations.
Il sait qu’il est capable de quelque chose, mais ne se sent pas encore prêt pour rentrer en relation avec les autres ; il préfèrerait rester encore un peu dans son monde ; c’est comme s’ils voulaient se reposer après tout cet exercice (la naissance) et n’avoir rien à faire. La communication ne leur semble pas encore nécessaire, comme dans le cas de certains nouveaux-nés.
Ils ont des rêves typiques : “je frappe à la porte mais personne ne vient, je frappe à de nombreuses portes et je m’en vais avant quiconque ait une chance d’ouvrir une porte”. Ils rêvent également de bébés et de nouveaux venus, de couleurs vives, de chiffres, de fenêtres ou de voyages, ou encore faire des rêves à orientation spirituelle.
Ils se sentent coupés du monde, ce qui peut se traduire par des rêves de congélateurs ou de gros après-skis.
Ils aiment être libres , rêvent d’espaces de liberté ; cette sensation de liberté peut mener à des erreurs et des confusions : ils ont besoin de regarder leur montre sans arrêt , car ils ont du mal à s’orienter dans le temps ; ils ont aussi du mal à s’orienter dans l’espace si bien qu’il n’est pas prudent pour eux de conduire une voiture ; ils rêvent que les évènements se passent en sens inverse, le futur survenant avant le passé .ils feront des erreurs en parlant, en écrivant, confondent la droite et la gauche , etc...
Ils sont attirés par les couleurs brillantes, fluorescentes. Ils sont tranquilles, contents, calmes, se sentent heureux, pleins de gratitude. Ils peuvent aussi se sentir étrangers à leur entourage habituel, et devenir anxieux, irritables, coléreux et rancuniers , ou bien complètement indifférents ; ils sont alors tristes, ou ont une humeur variable d’un jour à l’autre , étant tour à tour tristes et joyeux.
Signes généraux :
Marche droit et élégamment.
Latéralité droite.
Aggravation à 5 heures du matin et à 17 heures.
Désirs d’oranges, de chocolat, ou bien de rien.
Aversion ou désir de boissons froides, intolérance au pain .
Principaux signes d’appel :
Trisomie.
Face congestive, céphalées frontales ou temporales.
Rhumes avec mucus abondant, nez bouché, otalgies, sensation d’oreilles bouchées.
Mal de gorge, aggravé par l’eau et le thé, irritation comme si quelque chose était collé dans la gorge. Se mord l’intérieur des joues ou serre les dents.
Voix grave, profonde.
Sécheresse du visage et des lèvres.
Nausées et brûlures d’estomac, ballonnements et gaz nauséabonds, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée, hémorroïdes, douleurs rectales de bas en haut.
Asthme, Toux aggravée la matin.
Palpitations qui irradient dans tout le corps, ou qui font bouger la tête.
Douleurs de la colonne vertébrale ou des membres. Engourdissement des mains et des avant-bras
Verrues de la première articulation de l’index ; prurit généralisé ou localisé, amélioré après s’être gratté , ou erratique ; urticaire .
Un deuxième cas clinique de Jon Scholten illustrera cette énumération de remèdes :
Il s’agit d’un garçon de 4 ans , que sa mère amène pour un prurit des paumes et des plantes ; il n’existe pas d’antécédents marquants , en dehors de coryzas et d’otites à répétition , avec fortes fièvres et otalgies qui obligent l’enfant à mettre la main sur l’oreille pour calmer la douleur .
C’est un enfant très aggressif , irritable , coléreux , il veut toujours être le meilleur , et ne veut jamais perdre , sinon il jette tout le jeu par terre . il jouait bien au tennis , mais quand il est passé dans une catégorie supérieure et qu’il a commencé à perdre , il a arrêté ce sport . Il se sent beaucoup mieux en jouant au foot , car lorsqu’il perd , il peut en faire le reproche aux autres .
Il présente deux autres signes caractéristiques : ses dents définitives poussent avant que les dents de lait ne tombent , et il a fort désir de hamburgers , même la nuit .
La naissance s’est trop bien passée , sans contractions utérines douloureuses : la mère est arrivée à la maternité à dilatation complète ; le médecin étant absent , on a arrêté l’accouchement , ce qui a provoqué un hématome frontal à la naissance (qui pourrait expliquer le port de lunettes qui le gênent beaucoup à l’école).
Le remède était AZOTE , qui correspond au stade de l’expulsion à la naissance : cet enfant avait le désir de s’affirmer , et en même temps avait peur de perdre , ce qui correspond à la peur de passer au stade suivant , comme de passer du stade foetal à celui du nouveau-né . Le remède a permis , entre autres améliorations , l’abandon des lunettes ...
Un dernier cas clinique, personnel :
Il s’agit d’un petit garçon de 4 mois , amené en consultation par sa mère pour un problème d’insomnie durant depuis la naissance : la grossesse s’était bien passée , les deux parents avaient un bon sommeil et pas de soucis particuliers ; ce bébé , nourri au sein , n’avait pas eu de maladie depuis sa naissance , il n’avait pas eu encore de vaccins , avait bon appétit sans être goulu , digérait bien ; son comportement était normal dans la journée , il commençait à bien s’éveiller comme un bébé de cet âge , bref pas grand’chose à se mettre sous la dent... Le seul problème était une difficulté d’endormissement , aussi bien aux sommeils de la journée que le soir ; j’essayais de voir avec la mère quel pouvait bien être le problème , sans trop de succès : il aimait apparemment beaucoup qu’on s’occupe de lui , autant sa mère que les autres membres de la famille , et je pensais à des remèdes comme Pulsatilla ...J’avais demandé comment s’était passé l’accouchement au début sans faire préciser les détails , et je m’étais contenté de la réponse “tout s’était très bien passé”...J’ai l’habitude de relire mes notes avant de rédiger l’ordonnance et machinalement je lui reparlais de l’accouchement ; et là , sans doute me sentant perplexe , la mère me dit “je ne sais pas si cela est important pour vous , mais j’ai perdu les eaux à la maison et on a failli être obligé de me provoquer l’accouchement .” Je lui donnais quand même Pulsatilla 15CH (ayant du mal à lâcher mes classiques et un peu méfiant vis-à-vis des théories de Jon Scholten), en alternance un jour sur deux avec Borax 15CH (sur cette notion de rupture prématurée de la poche des eaux) en demandant à la maman d’essayer de voir quel était le remède le plus efficace ; revue 2 mois après, elle revenait me dire que tout était rentré dans l’ordre rapidement au bout d’une semaine grâce à Borax . Finalement un signe objectif comme la rupture de la poche des eaux s’était révélé bien supérieur à un signe subjectif comme le besoin de câlins, peu significatif chez un bébé ...
En conclusion, le peu de recul que j’ai dans ma pratique personnelle (à peine 1 an) m’a cependant encouragé à me servir des indications de Jon Scholten et je demande maintenant systématiquement et en détail les antécédents obstétricaux de tous les enfants que je vois en consultation ; comme le dit Jon Scholten , ce sont des signes OBJECTIFS précieux, surtout chez des nourrissons, qui n’ont pas toujours une riche symptomatologie homéopathique. L’important est de considérer ces indications comme un élément parmi d’autres, et de tenir compte de la Matière Médicale du ou des médicaments homéopathiques envisagés avant la prescription.
En 2012, soit douze ans après, je me sers toujours de ces indications qui me semblent toujours aussi fiables.
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